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18 novembre 2010

Phonéthon actions 2011 : Karabagh

Un avenir durable pour l'Arménie repose sur son agriculture. Or la production agricole nécessite quatre éléments essentiels : des machines et des semences et, pour les faire croître, de l’eau ainsi que des bras. Devant cette évidence, le Fonds Arménien s'est donné deux objectifs : d'abord procurer aux paysans le plus démunis des graines, des équipements et une formation aux techniques modernes ; ensuite, amener l'eau dans les exploitations. Exposé des actions 2011.

KARABAGH

 

Région d'Hadrut : Les bons tuyaux du Fonds Arménien.

De l'Egypte à l'Afghanistan, en passant par l'Australie, l'eau potable est devenue, autant que le pétrole, un enjeu majeur pour de nombreux pays du monde. Le Karabagh n'échappe pas à la règle : son développement dépend tout entier de l'utilisation de son or blanc. Haut plateau captant les nuages de la Caspienne, le Karabagh dispos sources multiples, tandis que sa population manque d'eau potable faute d'infrastructures. Un héritage de l'occupation azérie. D'où la priorité absolue donnée à l'hydraulique par le Fonds Arménien.

 

Depuis sa création en 1992, le Fonds Arménien a mené à bien près de 70 projets de réseau d’eau potable en Arménie et au Karabagh, qui consitent à créer ou rénover de fond en comble le système de tuyauterie, les systèmes d'adduction, les réservoirs de régulation, et l'amener jusqu'à la maison et l'abreuvoir des étables. Pour le paysan du Karabagh, comme du reste de l'Arménie, le progrès se mesure au débit du robinet. En 2011, le Fonds Arménien de France s'attaquera à 5 projets nouveaux. Par ordre d'importance, Togh, dans la région d'Hadrut, un village de 750 habitants. La source se situe à 3,5 kilomètres du village, la tuyauterie est obsolète et le bassin de régulation se trouve au beau milieu du cimetière. Aussi, le mince filet de l'eau s'écoule dans le village par une petite dizaine de robinets. Pourtant, une fois ses eaux captées, la source permettrait de recueillir entre 45 et 260 m3 par jour, soit 200 à 1000 litres par famille et par jour. De quoi améliorer fondamentalement l'ordinaire.

Ce projet coûtera 326 000€ dont la moitié sera financée par le gouvernement du Karabagh. Simultanément, le Fonds se mettra au travail à Ukhtadzor, dans la même région. 365 habitants qui, à 2,5 kilomètres de là, voient s’écouler deux sources, la Tzourt et l'Ukhtadzor dont les eaux se déversent dans deux réservoirs à restaurer de fond en comble, moyennant quoi les 96 familles du hameau et les 470 têtes de bétail pourront boire à plus soif. Coût de la satiété des Ukhtadzoriens : 235 000 €, assumé 50 % par l'Etat.

A Aknaghpyur, toujours dans la région d'Hadrut, la situation se présente de manière légèrement différente : les eaux sont souterraines, et les deux réservoirs en sous-sol se situent en aval du village, d'où elles sont extraites par des pompes. Là encore, dès que l'eau sort de la terre, 1es problèmes commencent : la tuyauterie reliée aux pompes doit être remplacée, le réseau de distribution va à vau-l’eau, et les bassins de régulation doivent être refaits à neuf. Montant :221 000€, dont 110 000 par les pouvoirs publics locaux.

Hélas, dans la région de Martuni, le village de Sargsashen est moins favorisé. La source, distante de 3 km, se déverse dans un réseau qui fuit de toutes parts et le peu qui reste ne trouve sur son chemin aucun bassin de rétention, ni d'ailleurs de réseau de distribution digne de ce nom dans les 58 foyers de la commune. Tout le système de captation et d'acheminement est à revoir. Chiffre de la révision : 139 000 €, dont la moitié pour l'Etat.

Enfin, à Hartashen, où une source située à 1,5 km des 103 habitants du village débite ses deux litres d'eau par seconde; c'est le réseau de distribution aux familles, datant des années 70, qui déclare forfait. Et pour cause, il avait été posé directement sur le sol, sans une seule couche de peinture anti-corrosion. On jette et on remplace. Au total : 102 000 €, moitié-moitié avec les finances publiques de l'Artsakh. Toutes additions faites, à la fin de 2011, le Fonds Arménien de France aura investi à lui seul 551 000 € au profit de 1840 Karabaghtsis, soit 299 € récoltés auprès de la Diaspora pour que chaque personne de ces cinq villages puisse boire à sa soif pendant dix ans. En attendant les résultats du Phonéthon français, du Téléthon américain et des dons divers collectés aux quatre coins du monde, on lève son verre au succès de ses opérations, un verre d'ori, naturellement.

René Dzagoyan

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